Réveil groggy ce matin... un temps maussade et une mauvaise nouvelle qui laissent un goût amer et un sentiment d'incompréhension, de rage et d'impuissance totale.
Ainsi donc, la maladie est de retour... Je sais qu'il faut être forte pour lui, mon papa qui reprend vaillamment le combat, pour elle, ma maman qui porte la famille à bout de bras, car c'est cette force qui fait rempart aux idées noires et qui fait pencher la balance du côté de la victoire.
Et pourtant... assombries par ce temps nuageux, les belles pensées positives et leurs fleurs pleines de promesses semblent ce matin avoir perdu toute beauté, tout éclat, tout pouvoir curateur. Restent la peur du découragement, l'angoisse des jours à venir, le sentiment de culpabilité d'avoir laissé passer le moindre indice révélateur, de n'avoir rien vu venir...
Que reste-t-il du pouvoir des fleurs ? De la magie de la nature ? Existe-t-il encore des raisons d'être enchantée par les belles orchidées phalaenopsis de maman, qui dodelinent doucement de la tête sur la musique du vent ? Par le bruissement poétique des feuilles de l'olivier qui, à défaut d'être vénérable, est un peu le gardien de la maison ? Par les minuscules cocons blancs piqués dans les agrumes tels les flocons de neige qui parsèment les pins en hiver ? Par les pompons de fleurs plumeuses de la ciboulette portée aux quatre vents ? Existe-t-il encore des raisons d'y croire ?
Perdue dans mes réflexions, j'ai remarqué tardivement que le soleil était réapparu pour darder l'un de ses rayons pleins d'amour... sur les pensées. Nos chères pensées en fleurs, qui ainsi couronnées d'or, se mettent à scintiller comme autant de bijoux précieux. En signe d'espoir peut être, à la façon des premiers rayons de soleil printaniers qui annoncent la fin toute proche d'un interminable hiver, et qui semblent dire : "Allez courage, il faut tenir encore un peu et après, tout ira mieux".
En définitive, la nature regorge de petites merveilles végétales capables de tirer de notre être de véritables trésors d'émotions.
Chez certains, l'odeur de telle fleur, la vue de telle plante va agir à la manière de la fameuse madeleine de Proust, et évoquer un souvenir.
Pour ma part, j'ai le sentiment que les pensées symboliseront le jour où j'ai compris que le printemps était proche et qu'il fallait garder espoir. Rien n'est éternel, à commencer par la maladie.
Orchidées phalaenopsis rouges et blanches
Orchidées dendrobium roses
PS : si vous avez le temps d'écouter une belle chanson que j'ai dans la tête depuis hier soir, cliquez 'Love's divine'
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